Louvre x JOKER : FOLIE A DEUX

Une folie à deux au Louvre

25 septembre 2024

Les fous d’aujourd’hui sont-ils ceux d’hier ? C’est l’une des nombreuses questions à laquelle la nouvelle grande exposition d’automne du Louvre « Figures du fou. Du Moyen Âge aux Romantiques » se propose de répondre à partir du 16 octobre 2024.
Le 2 octobre 2024, Warner Bros Pictures présente le film JOKER : FOLIE À DEUX, réalisé par Todd Philipps et réunissant à l’écran Joaquin Phoenix et Lady Gaga.
À l’invitation du Louvre et en étroite collaboration avec les équipes du musée, en partenariat avec Lady Gaga, Warner Bros a créé une vidéo originale tournée dans les salles du musée, mettant en scène Lady Gaga.
Inspirée par son personnage de Lee Quinzel, Lady Gaga s’introduit dans les salles du musée du Louvre, comme dans un rêve, pour vivre une Folie à deux avec la plus iconique des œuvres d’art, Monna Lisa.
La Joconde se prête à un nouveau détournement autour de son célèbre sourire, le temps d’une réinterprétation de l’une des scènes emblématiques du film JOKER : FOLIE À DEUX par Lady Gaga. 

 

LA FIGURE DU FOU, UNE FIGURE FASCINANTE ET SUBVERSIVE

Le musée du Louvre consacre cet automne une exposition inédite aux multiples figures du fou, qui foisonnent dans l’univers visuel du XIIIe au XVIe siècle. Manuscrits enluminés, livres imprimés et gravures, tapisseries, peintures, sculptures, objets précieux ou du quotidien : entre Moyen Âge et Renaissance, le fou envahit littéralement tout l’espace artistique et s’impose comme une figure fascinante, trouble et subversive dans une époque de ruptures, pas si éloignée de la nôtre. Capable du meilleur comme du pire, le fou est tour à tour celui qui divertit, met en garde, dénonce, inverse les valeurs, voire même renverse l’ordre établi.
L’exposition explore également la disparition du fou lorsque triomphent la Raison et les Lumières, avant une résurgence à la fin du XVIIIe siècle et pendant tout le XIXe siècle. Le fou devient alors la figure à laquelle les artistes s’identifient : « Et si le fou, c’était moi ? ». Aujourd’hui la figure du fou trouve de nouvelles résonances dans nos sensibilités contemporaines, notamment à travers celle du Joker qui en est une interprétation contemporaine.

 

LA JOCONDE, UNE ICÔNE TOUJOURS CONTEMPORAINE 

S’il s’agit évidemment d’une pure fiction, réalisée avec un dispositif garantissant la parfaite intégrité et la sécurité de l’œuvre, le Louvre porte à travers cette création un regard réflexif sur le statut de la Joconde, icône du musée du Louvre qui est protégée par une vitre blindée depuis 1974. Maintes fois copiée, réinterprétée, détournée, elle est devenue au fil du temps une icône contemporaine.
Célébrée dès sa création au début du XVIe siècle pour sa saisissante capacité à imiter la vie tant physique que psychologique, la Joconde se prête naturellement à ce détournement autour du sourire.
Léonard de Vinci a privilégié dans ses œuvres peintes cette expression humaine par excellence, fugace et ambigüe, qui lui permet de saisir un mouvement en cours et de créer un dialogue avec le regardeur. L’importance de ce face-à-face dans la composition créée par le maître florentin est au cœur de la vidéo.

 

LE MUSÉE DU LOUVRE, UN LIEU D’INSPIRATION ET D’AUDACE POUR TOUS LES ARTISTES

Le Louvre est le lieu contemporain de l’art, un lieu de plaisir et d’audace venant nourrir la créativité de tous les artistes. Il offre un terrain de jeu infini pour faire dialoguer les cultures (de la culture classique à la pop culture) et les arts (beaux-arts, cinéma, musique, danse…).
L’exposition « Figures du fou. Du Moyen Âge aux Romantiques » s’inscrit plus largement dans une « Saison folle », incarnée par une programmation culturelle riche et inédite : avec notamment une création de François Chaignaud intitulée « Petites joueuses » - pièce en forme de parcours immersif et continu dans le Louvre médiéval - ou encore une « Nuit des fous », carnaval contemporain entre danses, musique et performances avec la présence d’artistes tels que Zaho de Sagazan et Arthur H.


JOKER : FOLIE À DEUX au cinéma, à partir du 2 octobre 2024


« Figures du fou. Du Moyen Âge aux Romantiques », au musée du Louvre, du 16 octobre 2024 au 3 février 2025

 

 

LA JOCONDE

Ce tableau, commencé vers 1503, sans doute pour Francesco del Giocondo, gentilhomme florentin (1460-1539), fut conservé par Léonard de Vinci, qui en a poursuivi l’exécution picturale jusqu'à sa mort en 1519 mais la laissera inachevée. Il fut acquis par François Ier en 1518.
Léonard représente l’épouse de Francesco del Giocondo en femme vertueuse, mais sans l’expression distante, voire altière, des représentations anciennes et contemporaines. Assise dans une loggia au bord d’un vaste paysage de lacs et de montagnes, Lisa Gherardini se tourne vers nous et sourit avec un naturel à jamais incomparable. Ce sourire de bienvenue, à l’intelligence vivante, crée une communication immédiate et très efficace avec le spectateur. L’effet de sfumato – l’évaporation des contours dans l’ombre et la lumière –, atteint ici son accomplissement ultime, et la science divine de la peinture la plénitude de sa vocation : l’imitation de la vie même.
À l’époque de sa création, ce sourire pouvait aussi s’interpréter comme un jeu onomastique : « Giocondo » signifie en italien « heureux ». La Gioconda est donc une femme heureuse dont l’attribut naturel est le sourire. Le Joker et la Joconde partagent une même étymologie : « Jocus » en Latin. Une coïncidence avec laquelle le musée du Louvre propose de jouer. 

Du vivant même de Léonard de Vinci, la Joconde est admirée par ses contemporains. Glorifiée en 1550 par l’historien de l’art Giorgio Vasari qui en fait un chef-d’œuvre parmi les chefs-d’œuvre et le symbole du pouvoir de la peinture, elle est connue de tous les amateurs qui en commandent des copies peintes ou, plus tard, en achètent des gravures et des photographies.

Au cours du XIXe siècle, la Joconde n’est plus seulement une merveille de la peinture mais devient l’objet d’une fascination. De grands écrivains, tels George Sand, Théophile Gautier, Jules Verne ou encore Oscar Wilde, s’émerveillent devant le charme de Lisa et sont envoûtés par son sourire mystérieux. Les artistes n’échappent pas non plus à l’envoûtement et tentent d’égaler voire de surpasser Léonard. Au XXe siècle, à l’image de Marcel Duchamp qui affuble l’icône d’une moustache, avec ce titre irrévérencieux : L.H.O.O.Q. (comprendre bien sûr : elle a chaud au cul), ils finissent par moquer ou attaquer le chef-d’œuvre qui en devient toujours plus célèbre. 

Son vol en 1911 lui a apporté une notoriété mondiale et populaire, qui ne se démentira plus et l’image du tableau n’a depuis cessé de se répandre à travers la planète. Sa renommée s’amplifie depuis la seconde moitié du XXe siècle, qui voit aussi fleurir une quantité de théories farfelues et ésotériques à son sujet, aux antipodes de l’art lumineux de Léonard de Vinci. Le visage de la Joconde inspire toujours les artistes, notamment dans les nouvelles expressions du street art, confortant son statut d’icône de pop culture. 

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