RAPPEL : En 2023, le musée du Louvre a lancé une campagne de travaux pour rénover ses espaces d’exposition temporaire.
Le hall Napoléon, créé en 1989 lors du projet du Grand Louvre, bénéficiera ainsi de travaux d’amélioration de l’espace et de modernisation des équipements techniques (sol, murs, climatisation, accès) et sera fermé pendant un an et demi, jusqu’à l’automne 2024.
DIALOGUE D’ANTIQUITÉS ORIENTALES. LE MET AU LOUVRE
29 février 2024 – 28 septembre 2025
Aile Richelieu et aile Sully, niveau 0, salles 227, 228, 232, 235, 302, 205 et 310
Commissariat : Ariane Thomas directrice du département des Antiquités orientales et Vincent Blanchard, conservateur en
chef au département des Antiquités orientales, musée du Louvre.
Le département des Antiquités orientales accueille au Louvre dix oeuvres majeures du department of Ancient Near Eastern Art du Metropolitan Museum of Art de New York, actuellement fermé pour des travaux de rénovation globale.
Le musée du Louvre a ainsi pu concevoir avec le Met un dialogue inédit entre ces deux collections qui prendra place au sein des salles permanentes.
Datées entre la fin du IVe millénaire avant J.-C. et le Ve siècle de notre ère, les oeuvres du Met, invitées exceptionnelles, introduisent des correspondances remarquables avec les collections du musée, soit qu’elles forment ensemble une paire réunie pour la première fois à cette occasion, soit qu’elles se complètent du fait des spécificités liées à l’histoire respective de chacune des deux collections.
De l’Asie centrale à la Syrie en passant souvent par l’Iran et la Mésopotamie, ces dialogues d’oeuvres et de collections permettront de (re)découvrir autrement ces remarquables oeuvres plurimillénaires et les histoires dont elles témoignent.
REVOIR VAN EYCK. LA VIERGE DU CHANCELIER ROLIN
20 mars –17 juin 2024
Aile Sully, 1er étage, salle de la Chapelle
Commissariat : Sophie Caron, conservatrice au département des Peintures, musée du Louvre
Pour partager avec le public l’événement qu’est la restauration historique au Centre de recherche et de restauration des musées de France (l’oeuvre n’avait jamais été restaurée depuis son entrée au Louve en 1800), le musée du Louvre a décidé de consacrer la première des expositions-dossiers à se tenir dans la salle de la Chapelle depuis 2014 au chef-d’oeuvre de Jan van Eyck : Le Chancelier Rolin en prière devant la Vierge et l’Enfant, dit aussi La Vierge du chancelier Rolin.
La restauration, qui a notamment permis d’alléger les couches de vernis oxydé qui assombrissaient la peinture, permet en effet une redécouverte spectaculaire du tableau, qu’il est désormais enfin possible d’apprécier à sa juste mesure.
Cette oeuvre majeure de l’art occidental, parfois aujourd’hui étonnamment méconnue, est à bien des égards, difficile à comprendre. C’est pourquoi l’exposition sera guidée par des questions, qui sont autant d’étape du regard sur le tableau : pour quel(s) usage(s) Van Eyck a-t-il conçu cette oeuvre si spéciale, à l’intention de Nicolas Rolin ? Pourquoi a-t-il peint à l’arrière-plan un paysage tellement miniaturisé qu’il en est presque invisible ? Comment comprendre les deux petits personnages du jardin ? Quels dialogues l’oeuvre entretient-elle à la fois avec l’art de l’enluminure et les bas-reliefs funéraires sculptés ? Peut-on savoir comment les artistes du XVe siècle ont compris cette oeuvre ?
La Vierge Rolin cristallise en effet les tensions qui traversent l’art flamand dans le premier tiers du XVe siècle, entre tradition médiévale et expérimentations révolutionnaires. Or, c’est par des rapprochements et comparaisons éloquentes qu’elle peut exprimer au mieux à la fois sa singularité et son inscription dans son époque, et contribuer à enrichir notre compréhension des dialogues menés par Van Eyck avec les artistes de son temps.
L’OLYMPISME, UNE INVENTION MODERNE, UN HÉRITAGE ANTIQUE
24 avril - 16 septembre 2024
Aile Richelieu, niveau -1, Galerie Richelieu
Commissariat : Alexandre Farnoux, ancien directeur de l’École française d’Athènes et professeur d'archéologie et d'histoire de l'art grec à Sorbonne Université ;
Violaine Jeammet, conservatrice générale au département des Antiquités grecques, étrusques et romaines, musée du Louvre ;
Christina Mitsopoulou, archéologue à l’université de Thessalie, École française d’Athènes.
Pour cette troisième tenue des Jeux Olympiques et Paralympiques à Paris en 2024, le musée du Louvre propose au public de découvrir la création des premiers JO et leurs sources iconographiques à la fin du XIXe siècle, pour mieux saisir le contexte politique et pour comprendre comment ses organisateurs ont réinventé les concours de la Grèce antique.
Les sources de cet événement mondial étaient restées méconnues : outre Pierre de Coubertin, se trouve en réalité une poignée d’hommes franco-grecs dont des universitaires mais aussi un dessinateur d’origine suisse installé en Grèce, Emile Gilliéron père (1850-1924) dont le fonds d’atelier est en cours d’étude. Couvrant les découvertes des fouilles des grands chantiers archéologiques grecs, ce dernier, nommé artiste officiel des JO de 1896 et de 1906, s’est inspiré de ces récentes découvertes pour inventer les trophées des vainqueurs et illustrer, par le biais des techniques de reproduction les plus modernes, les images servant à la communication du tout jeune Etat grec, notamment les timbres ou les affiches.
Grâce à un prêt exceptionnel de la la Fondation Stavros Niarchos (SNF), le Louvre expose la première coupe olympique, dessinée par un universitaire et créée par un orfèvre français pour le vainqueur de la course de Marathon, inventée à cette occasion.
Pour cette troisième tenue des JO à Paris, l’exposition veut ainsi montrer comment, au nom du sport, l’alliance des disciplines scientifiques que sont la philologie, l’histoire, l’histoire de l’art et l’archéologie a réussi à créer la plus grande et la plus suivie de toutes les manifestations sportives.
La programmation du deuxième semestre est à découvrir dans le communiqué de presse à télécharger ci-dessous.