De Dilmun à Tylos.
Voyage archéologique au Royaume de Bahreïn

À partir du 6 octobre 2022
Grâce au dépôt pour une durée de cinq ans de plus de soixante-dix œuvres issues du musée national de Bahreïn, cette présentation dresse un panorama des différentes cultures qui se sont succédées dans cette île du Golfe de l’âge du Bronze jusqu’àu tournant de notre ère. Tour à tour, Bahreïn a été appelée Dilmun (entre 2 300 et 500 av. J-C.) puis Tylos (entre 300 av. J.-C. et 300 ap. J.-C.).
 
À l’époque dite de Dilmun, Bahreïn était un centre majeur du Proche-Orient. L’île entretenait d’étroites relations d’échanges avec la Mésopotamie, relatées dans divers récits mythologiques mésopotamiens. La position centrale de Bahreïn au cœur du Golfe ainsi que ses ressources naturelles exceptionnelles lui ont permis de devenir un lieu de commerce et d’échange au cœur des routes maritimes reliant l’Arabie, l’Iran, le sous-continent indien et la Mésopotamie.
 
L’île est célèbre pour ses vastes nécropoles composées de milliers de tertres d’où provient la majorité du matériel exposé. Le mobilier funéraire de la période Dilmun comprenait des objets de fabrication locale comme des productions importées, au premier rang desquelles les perles en cornaline de l’Indus, mais également les objets en cuivre et en pierre tendre de la péninsule d’Oman. Les sceaux de Dilmun, une de réalisations les plus reconnaissables de cette civilisation, montrent une iconographie riche qui reflète les mythes et croyances de Dilmun.
 
Après les conquêtes d’Alexandre le Grand, la culture de Bahreïn, appelée Tylos dans les sources grecques, poursuit sa vocation d’ouverture. Les tombes de cette période témoignent toujours de la richesse et de la provenance parfois lointaine du mobilier déposé.
Monnaies, bijoux, verres et céramique glaçurée démontrent l’intégration de Bahreïn au monde hellénisé, tandis qu’un art figuratif local se développe à travers d’énigmatiques stèles funéraires.
 
Grâce à ce prêt consenti pour cinq ans par la Bahrain Authority for Culture and Antiquities (BACA), le public du musée du Louvre pourra découvrir la richesse patrimoniale de Bahreïn et des civilisations qui se sont épanouies dans cet archipel du Golfe. Ces œuvres uniques, présentées dans une salle dédiée au cœur  du département des Antiquités orientales, permettent de découvrir des civilisations très peu représentées jusqu’alors dans les collections du Louvre.
 
Commissariat : Julien Cuny, conservateur, et Marianne Cotty, cheffe du service d’étude et de documentation, département des Antiquités orientales, musée du Louvre.


CATALOGUE DE L’EXPOSITION
Sous la direction de Marianne Cotty et Julien Cuny. Édition Bahrain Authority for Culture and Antiquities (BACA). 72 pages, 33 illustrations.
 
À l’auditorium - Michel Laclotte
Colloque
Jeudi 17 novembre de 10h à 17h30
Bahreïn et ses voisins
Depuis plusieurs décennies, de nombreuses recherches archéologiques sont menées à Bahreïn et dans tout le Golfe, révélant des civilisations riches et originales. De l’âge du Bronze au tournant de notre ère, Bahreïn, Koweït et les rives de l’Arabie saoudite étaient au cœur d’échanges internationaux maritimes, notamment avec la Mésopotamie, le sous-continent indien et la péninsule Arabique.
Les communications du colloque s’intéresseront à différents thèmes comme les échanges maritimes, les pratiques funéraires et les échanges culturels entre les différentes civilisations du Golfe.
 
 
Cette présentation organisée par le musée du Louvre bénéficie du soutien de la Bahrain Authority for Culture and Antiquities (BACA) et de Shelby White and The Leon Levy Foundation.
 

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Contacts presse

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Coralie James
Coralie.james@louvre.fr
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