Le musée du Louvre annonce l’acquisition de deux œuvres exceptionnelles, classées l’une et l’autre trésor national.
Un rarissime tableau de Cimabue, La Dérision du Christ, rejoint les collections du département des Peintures, dont il devient l’œuvre la plus ancienne et un jalon essentiel pour comprendre le développement de la peinture occidentale.
Grâce à la générosité de la Société des Amis du Louvre, un dessin extraordinaire de Victor Hugo, Marine Terrace, vient enrichir le fonds des huit œuvres de l’écrivain conservées au département des Arts graphiques.
Laurence des Cars, Présidente-directrice du musée : « Pouvoir annoncer l’acquisition de ces deux œuvres d’exception est pour moi une grande joie. En premier lieu parce que La Dérision du Christ de Cimabue, constitue un jalon crucial dans l’histoire de l’art, marquant la fascinante transition de l’icône vers la peinture. Il sera prochainement présenté aux côtés de la Maestà, autre chef-d’œuvre de Cimabue appartenant aux collections du Louvre et dont la restauration se poursuit actuellement. Ainsi réunis, les deux tableaux feront l’objet d’une exposition-événement au printemps 2025. Quant au somptueux dessin Marine Terrace, outre son rare format, il est l’une des plus belles illustrations du Hugo dessinateur.
Ces deux acquisitions sont aujourd’hui possibles grâce au soutien et à la fidélité de nos mécènes, je pense en particulier à Harry et Linda Fath ainsi qu’à la Société des Amis du Louvre, présidée par Louis-Antoine Prat, qui est également l’un des plus fins connaisseurs et collectionneurs du dessin du XIXe siècle. »
Pour Louis-Antoine Prat, président de la Société des Amis du Louvre, « la Société des Amis du Louvre est particulièrement heureuse et fière d’offrir au musée le chef-d'œuvre absolu de Victor Hugo dans le domaine graphique. Cette œuvre sans égale témoigne à la fois de la plus longue romance du siècle, celle qui unit Victor Hugo et Juliette Drouet, puisque les initiales des deux amants s’entremêlent en rougeoyant dans le ciel, mais aussi du long exil du proscrit que fut Hugo, réfugié dans les îles anglo-normandes de Jersey puis de Guernesey, tout au long du second Empire. Il s’agit d’une œuvre majeure du grand écrivain qui fut aussi un prodigieux dessinateur. Le Louvre ne conservait jusqu’ici que huit dessins de Hugo, mais d’une importance bien moindre. Déclarée trésor national, l’oeuvre a fait l’objet d’une procédure qui a permis in fine son maintien définitif en France, le Conseil d’administration des Amis du Louvre ayant voté à l’unanimité son acquisition qui a été rendue possible grâce aux legs de M. Guy Maherault. »
Deux Trésors nationaux pour le musée du Louvre
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