Redécouvrir l'Égypte

Trois salles du département des Antiquités égyptiennes et le mastaba d’Akhetétep rénovés

24 juin 2021
Pendant deux ans, les trois premières salles du département des Antiquités égyptiennes ont fait l'objet d'une importante campagne de rénovation. Cette nouvelle muséographie permet de redécouvrir dans la première salle d’introduction (337) la stèle géante du vizir Senousret et le Chien d’Assiout, exceptionnelle statue en calcaire d’un grand chien assis, tous deux restaurés. Le département des Antiquités égyptiennes se dote ainsi de son premier espace d’Actualité consacré à la vie des collections. Dans la deuxième salle (336), dite du Nil et des Dieux, est notamment présenté le Dictionnaire des dieux. Et dans la troisième salle (333) l’un des plus beaux monuments funéraires de l’Ancien Empire, le Mastaba d’Akhethétep, est rendu à sa monumentalité . Il est présenté avec une muséographie renouvelée à l’occasion du bicentenaire de la naissance d’Auguste Mariette, découvreur de la nécropole royale de Saqqara, où le tombeau d’Akhethétep avait été mis au jour. Le mastaba est entré au Louvre en 1903 et il faudra attendre la mission archéologique menée à Saqqara en 1996 pour comprendre son contexte architectural d’origine. Cette chapelle d’Akhethétep a pu être restaurée grâce à la campagne de financement Tous mécènes !, initiée en 2017. 

LA NOUVELLE MUSÉOGRAPHIE DES TROIS PREMIÈRES SALLES DU DÉPARTEMENT DES ANTIQUITÉS ÉGYPTIENNES 
Avec ces trois premières salles du département des Antiquités égyptiennes rénovées, c’est l’accueil du visiteur qui est repensé. Avec pour ambassadeur le grand monument de granit rose aux hiéroglyphes peints de bleu du Moyen-Empire : la stèle du vizir Senousret, dont les textes religieux et formules d'offrandes permettent d’appréhender la fonction magico religieuse de ces sculptures. Le visiteur découvre successivement le Chien d’Assiout, puis le dictionnaire des Dieux : le panthéon divin, qui depuis Hérodote fait la réputation de l’Égypte et enfin un tombeau de l’Ancien Empire. Ces œuvres, des cartes et une chronologie qui fixent le temps historique et l’espace immuable de la terre des pharaons. 

LA STÈLE DE SENOUSRET
La stèle du vizir Senousret accueille le visiteur car elle est emblématique des œuvres de l’Egypte pharaonique. Monument fantastique de deux tonnes et demie, qui résiste au temps, elle permet ainsi de perpétuer le souvenir de son propriétaire.
Sept lignes de hiéroglyphes surmontent une scène figurant Senousret à deux reprises, de part et d’autre d’une table d’offrandes, avec les deux longues bretelles autour du cou comme insigne de sa fonction de premier personnage de l’État. On peut lire que la stèle fut érigée en l’an 8 d’Aménemhat II (12e  dynastie, dans les années 1900 av. J. –C.). Plutôt que d’Abydos, la ville sainte d’Osiris, ce monument hors-norme proviendrait de Licht, le cimetière des rois de cette époque où, selon l’égyptologue américain John W. Hayes, le vizir Senousret aurait fait construire un grand mastaba de pierre à proximité de la pyramide d’Aménemhat Ier. Ce serait pour la chapelle de ce mastaba que la stèle du Louvre aurait été conçue, à la mesure d’un tel édifice. 

ACTUALITÉ DU DÉPARTEMENT : 
LA RESTAURATION DU CHIEN D’ASSIOUT 

Après une longue restauration, la statue de chien  connue sous le nom de Chien d’Assiout, que des concrétions salines menaçaient et dont elle est définitivement débarrassée, inaugure la nouvelle vitrine d’actualité des collections égyptiennes. Ce chien assis remonte à la fin de l’époque ptolémaïque ou au début de l’époque romaine (1er siècle av. J.-C. – 1er siècle apr. J.-C.). Il est réputé provenir des environs de la ville d’Assiout, plus précisément des abords de son cimetière d’animaux sacrés. Des chutes périodiques d’écailles et des efflorescences de sels avaient été constatées sur le monument. Une étude approfondie a été lancée en collaboration avec le C2RMF (Centre de conservation des musées de France) pour en déterminer les causes et y mettre un terme. Les résultats de ces investigations ont montré que la corrosion interne du système d’assemblage des fragments et la migration cyclique de sels très solubles présents dans la pierre étaient responsables des altérations constatées. Une longue série de bains successifs a permis d’extraire ces sels du calcaire constituant la statue neutralisant ainsi le mécanisme récurrent d’altération. Le Chien d’Assiout est désormais prêt à retrouver le regard des visiteurs dans cette actualité, puis il regagnera sa vitrine en salle 33,  dont il a été si longtemps éloigné. 

LE MASTABA D’AKHETHÉTEP
Après quatre années d’études et de reconstitution, le public du Louvre va pouvoir retrouver la célèbre chapelle funéraire d’Akhethétep, vieille de 4 000 ans, œuvre phare du département des Antiquités égyptiennes, admirable tant par la virtuosité de son décor sculpté que par le foisonnement et la vitalité de ses motifs : nature florissante, vie des champs, banquets, danses, processions d’offrandes... 
Pensée à partir d’un important travail de recherches et des découvertes archéologiques à Saqqara qui ont révélé de précieuses informations. La nouvelle présentation de la chapelle permet aujourd’hui au public de comprendre ce qu’était une tombe monumentale sous l’Ancien Empire. Un dispositif vidéo in situ, notamment à partir de la captation 3D du monument, accompagne la médiation et permet d’être au plus près du décor, de le « lire» et rend ces scènes de travaux des champs, de pêche, de chasse, très vivantes.

HISTOIRE DE L’ACQUISITION DE LA CHAPELLE D’AKHETHÉTEP
Au tout début du 20e siècle, au moment même où la protection des antiquités égyptiennes se mettait en place, la nécropole de Saqqara était l'objet de pillages constants. Pour enrayer le phénomène et tenter  d'assécher le marché, le service des Antiquités de l’Egypte décida de vendre lui-même des ensembles décorés complets. En 1903 fut ainsi proposé au musée du Louvre l'achat des reliefs de la chapelle d'Akhethétep qui entrèrent dans les collections nationales françaises et furent présentés au musée du Louvre dès 1905. Déplacée en 1934, la chapelle du mastaba est depuis lors au cœur du département des Antiquités égyptiennes.

QUI ÉTAIT AKHETHÉTEP ?
Sur le plateau désertique à l'Ouest du Caire, de Giza à Saqqara, l'une des nécropoles royales proches de la capitale, les mastabas témoignent de la réalité des tombeaux de l'Ancien Empire : alors que tout Égyptien souhaite pouvoir être enterré près de la pyramide de son roi, le privilège est exclusivement réservé aux membres de la famille royale et aux hauts personnages de l’État. En effet, au temps des pyramides, seuls les grands dignitaires avaient le privilège de se faire construire une tombe monumentale et de reposer au sein d’un « mastaba ». Akhethétep, haut personnage de l’Ancien Empire et proche du pharaon, était l’un d’entre eux. Akhethétep conserve cependant un certain mystère : on ignore sous quel pharaon de la Ve dynastie il vivait. En tout état de cause, ce fut aux alentours de 2400 avant J.-C., durant l’Ancien Empire égyptien. Les noms de ses parents comme celui de son épouse sont perdus, mais pas ceux de ses trois fils : Séankhouptah, l’aîné  épousa une fille du roi, Rêkhouef et Akhethétep. 

Le décor de la chapelle est exceptionnellement riche de détails et varié. Entre les murs de la chapelle du mastaba, le visiteur se trouve projeté comme par magie dans un univers vivant, un bruissement de vie rurale, proche des animaux et de la nature. 
Sur le grand mur au revers de l’entrée est représentée « la vie dans les domaines d’Akhethétep ». Sur les côtés est reproduit le repas d’éternité du défunt. La paroi du fond est occupée par deux fausses portes, ou « passages magiques », assurant la communication entre le caveau souterrain et la chapelle, lieu où lors des fêtes, les vivants réalisaient l’offrande repas. Au sol, une grosse dalle de granite représente une table dressée pour l’éternité, prête à recevoir les offrandes. Les parois du vestibule portent des scènes de supervision des tissus de lin et de livraison de statues à son effigie, destinées au tombeau. Elles reflètent la position prestigieuse d’Akhethétep à la cour. 


LES FOUILLES DE SAQQARA EN 1996
Dans les années 1990, le musée du Louvre engage des fouilles pour rechercher le mastaba auquel la chapelle appartenait et retrouver sa localisation perdue. En effet une grande partie du contexte historique de la chapelle était encore ignorée au moment de la mission archéologique du Louvre à Saqqara. Aucun nom de souverain n’est inscrit sur la chapelle et ne permet d’identifier sous quel règne Akhethétep avait vécu. L’objectif, en engageant la fouille archéologique à Saqqara, était par ailleurs de connaître l’architecture du monument funéraire d’Akhethétep : quelle était sa taille ? Son emplacement exact ? Quelle était la place de la chapelle au sein du monument ? 
Le chantier de fouilles a permis en 1996 la redécouverte du mastaba, resté enfoui dans le sol, et des réponses à l’ensemble de ces questions. Les archéologues connaissent dorénavant le forme et la disposition originelle du mastaba d’Akhethétep, de dimension monumentale  :  trente-deux mètres de long sur seize de large et de plus de six mètres de hauteur. Ces découvertes ont été indispensables pour la restauration de la chapelle et la conception de la nouvelle muséographie au Louvre. 

LE CHANTIER DE RESTAURATION
Au cours du premier trimestre 2019, le mastaba est démonté bloc par bloc – chacun d’eux étant ensuite nettoyé, restauré, photographié et numérisé. Une découverte émouvante a été faite lors du démontage : une feuille de papier où est était écrit un  message des artisans qui avaient déplacé la chapelle en 1932 « Les ancêtres vous saluent. Adieu. ». 
Ces travaux d’envergure ont également permis la mise aux normes d’un escalier de secours dans le Pavillon des Arts, avant le remontage du monument. Cette documentation de chaque bloc de pierre fourni d’extraordinaires ressources pour des découvertes à venir. 

UNE NOUVELLE MUSÉOGRAPHIE 
La nouvelle présentation de la chapelle d’Akhethétep vise à retranscrire l’avancée des découvertes archéologiques. Le mastaba est reconstitué au plus proche de ses dimensions initiales : les proportions de la chapelle ont été rectifiées : le monument est plus haut de deux mètres et ses reliefs ont été surélevés de 70 centimètres, restitué au public de manière plus fidèle et plus complète. De nombreuses solutions de médiation ont également été intégrées afin de rendre ce monument vivant, au plus proche de la réalité architecturale et des rites funéraires de l’Egypte antique. Un dispositif de vidéo in situ reconstitue enfin les décors du monument.  

AKHETHÉTEP, HÉROS D'UNE WEB-SÉRIE
Le Louvre a lancé la réalisation d’une web-série qui explore toutes les questions que l’on se pose sur Akhethétep, sa chapelle, son mastaba et le contexte de leur découverte dans la nécropole de Saqqara. Sur un ton vivant, accompagnée d’animations et ponctuée d’interviews des conservateurs du département des Antiquités égyptiennes, d’archéologues, du scénographe du Louvre et du chef d’équipe des restaurateurs, la série se déroule en cinq épisodes de 3 à 4 minutes. Réalisation Sisso pour le musée du Louvre. Diffusion sur louvre.fr, le compte Facebook et YouTube du musée entre le 11 juillet et le 8 août.
 

TOUS MÉCÈNES, TOUS ARCHÉOLOGUES POUR RECONSTITUER LE MASTABA D’AKHETHÉTEP 
Lancée le 11 octobre 2016, la 7e  campagne d’appel au don Tous mécènes ! avait pour but de réunir 670 000 € pour reconstituer la chapelle funéraire d’Akhethétep. Grâce aux dons de plus de 3 300 donateurs individuels, l’objectif de collecte a été atteint. À ces dons du grand public sont venus s’ajouter le généreux soutien de la Société des Amis du Louvre qui poursuit ainsi son engagement aux campagnes Tous mécènes ! et la participation de plusieurs entreprises (PME et TPE).
 

Les Amis du Louvre, partenaire historique des campagnes Tous mécènes ! 

Avec plus de 60 000 membres, la Société des Amis du Louvre est l’un des tout premiers mécènes privés du musée. Elle regroupe tous les visiteurs fidèles qui par leur cotisation et leur dons participent à l’enrichissement des collections du Louvre. Depuis sa création en 1897, elle a fait entrer dans les collections nationales plus de 850 chefs-d’œuvre. En 2019, elle a été le premier mécène de l’Apollon Citharède.

Contact : Sébastien Fumaroli 
sfumaroli@amis‐louvre.fr
Tel.+ 33 (0)1.40.20.85.55
www.amisdulouvre.fr 

Tous mécènes !

Les campagnes Tous mécènes ! ont montré la forte adhésion du public et le souhait de chacun de participer, selon ses moyens, à l’embellissement des collections du Louvre. 
Depuis 2010, ces campagnes sont devenues l'un des grands rendez-vous du musée et ont rassemblé plus de 27 000 donateurs au total.
En 2010, grâce à 7 200 donateurs, le musée du Louvre a réuni les 1 260 000 € manquants à l’acquisition du tableau Les Trois Grâces  de Lucas Cranach. 
En 2011, ce sont 500 000 € que 1 900 donateurs ont rassemblé pour restaurer et remonter deux éléments d’architecture cairote dans le cadre de l’ouverture du département des Arts de l’Islam.
En 2012, 4 500 donateurs ont permis de réunir les 800 000 € manquants pour l’achat de l’une des deux statuettes en ivoire qui vinrent compléter une Descente de croix médiévale déjà conservée au Louvre.
En 2013, 6 700 donateurs ont offert un million d’euros pour la restauration de l’une des icônes du musée, la Victoire de Samothrace et la rénovation de l’escalier monumental qui lui sert d’écrin. 
La campagne de 2014 a permis à plus de 4 500 donateurs de réunir 800 000 € pour la Table de Breteuil dite la Table de Teschen. 
En 2015, l’Amour essayant une de ses flèches de Jacques Saly (1717-1776) a pu rejoindre les collections du département des Sculptures grâce à plus de  4 300 donateurs qui ont rassemblé près de 680 000 euros.
En 2016, grâce à 3 700 donateurs, le musée du Louvre a réussi à réunir les 670 000 € nécessaires pour reconstituer le mastaba d’Akhethétep.
En 2017, grâce à la mobilisation d’un nombre record de 8 500 donateurs, près de 1,5 millions d’euros ont été réunis pour l’acquisition du Livre d’Heures de François Ier. 
En 2018, grâce aux dons de 4 500 donateurs, le musée du Louvre a rassemblé plus d’un million d’euros pour la restauration de l’arc du Carrousel, monument emblématique de Paris et témoin des temps forts de l’histoire depuis deux siècles.
En 2019, la campagne pour l’acquisition d’un Apollon citharède d’une grande rareté a été couronnée de succès grâce à la générosité de plus de 6 600 donateurs, qui ont réuni la somme de 1 285 000 euros. Pour les 10 ans de « Tous mécènes ! », Nikos Aliagas avait accepté d’être le parrain de cette campagne.
En 2020, la campagne pour replanter la Grande Allée des Tuileries a mobilisé la générosité de plus de 4 500 donateurs pour rassembler 1 million d’euros.
 
 
 


PARCOURS DES NOUVELLES SALLES
Texte des panneaux didactiques 

Antiquités Egyptiennes : 3300 av. J.-C.-395 ap. J.-C. :

La collection des Antiquités égyptiennes témoigne de l’histoire, de la civilisation et des cultures installées dans la vallée du Nil depuis la Nubie (Égypte et Soudan actuels) jusqu’à la Méditerranée entre 3300 av. J.-C. et 395 ap. J.-C. Le parcours de visite se déploie sur deux niveaux, l’un comportant une présentation thématique, l’autre chronologique. Inaugurées en 1827, les premières salles du musée du Louvre consacrées aux antiquités égyptiennes ont été aménagées par Jean-François Champollion, déchiffreur de l’écriture hiéroglyphique en 1822 et fondateur de l’égyptologie. Depuis, la collection s’est enrichie de nombreux achats, legs et dons notamment ceux du gouvernement égyptien par voie de partage pour des objets issus de fouilles archéologiques entre 1858 et 1983.

Qu’est-ce qu’un mastaba ? 

Un mastaba (« banquette » en arabe d’Égypte) est le tombeau d’un grand personnage de l’État à l’Ancien Empire (vers 2700-2180 av. J.-C.). Il se compose du caveau scellé après les funérailles et d’une chapelle pour le culte funéraire ouverte à la famille et aux prêtres. Un puits profond mène au caveau qui contient le sarcophage avec la momie et le trousseau funéraire. La partie visible de la tombe, construite au-dessus du caveau, est de forme trapézoïdale avec des murs légèrement inclinés. Dans la façade principale s’ouvre une porte qui mène à la partie publique de la tombe, la chapelle funéraire et sa table d’offrandes. Une petite pièce contiguë, le serdab, est réservée aux statues qui remplacent magiquement le défunt. Les murs de la chapelle sont ornés de reliefs pleins de vie et de textes qui décrivent la vie quotidienne idéale du propriétaire ainsi que les derniers rituels de ses funérailles. Toute une paroi est réservée au motif de la fausse porte, par laquelle circule librement l’âme du mort qui peut ainsi bénéficier des offrandes déposées par les prêtres du culte funéraire pour une survie éternelle.

La chapelle de la tombe (mastaba) d’Akhethétep, haut fonctionnaire à la cour du roi, vers 2400 av. J.-C.
Les décors de la chapelle funéraire des travaux des champs à l’approvisionnement de la table du défunt.
Depuis l’époque des pyramides, la crue du Nil ne vient plus fertiliser les deux rives ; hippopotames, crocodiles et fourrés de papyrus ont quitté cette partie de la vallée. Le monde idéal de la vie à la campagne, tel qu’il est représenté sur les murs de la chapelle du mastaba, nous est décrit en détail. Les travaux des champs, la chasse et la pêche concourent tous à la transformation de ces produits en offrandes alimentaires mises éternellement à la disposition du défunt. Akhethétep était l’un des hauts fonctionnaires à la cour d’un roi de la 5e dynastie, probablement Djedkarê-Isési (2410-2375 av. J.-C.). Parmi ses nombreuses fonctions, ses titres indiquent celle de médecin. C’est par faveur royale que les membres de la cour pouvaient faire construire leur tombe au pied de la pyramide du roi qu’ils avaient servi. des offrandes déposées par les prêtres du culte funéraire pour une survie éternelle.

SALLE d’Actualité n° 337 : La stèle de Sénousret
Granit rose, traces de pigments bleus dans les hiéroglyphes.
Cette stèle est caractéristique des œuvres de l’Egypte pharaonique. Sa monumentalité et sa matière lui permettent de résister au temps pour perpétuer le souvenir de son propriétaire. Ce dernier, représenté selon les conventions de l’art égyptien, est assis devant  un abondant repas, thème récurrent de l’art funéraire. Les inscriptions, en écriture hiéroglyphique, emblématique de cette civilisation, assurent le préservation du nom du personnage et des formules funéraires.

LE CHIEN D'ASSIOUT
332-30 av. J.-C., époque ptolémaïque ou 30 av. J.-C. – 395, époque romaine. Calcaire.
Cette statue de chien est l’une des plus grandes parmi celles retrouvées en Egypte. L’espèce n’est pas déterminée avec certitude. Des traces de polychromie sont encore présentes sur certaines parties du corps : du bleu dans les oreilles et sur le museau, du rouge sur les babines et du brun au niveau des pattes. La restauration a permis de remettre en évidence les vestiges d’une inscription en grec incisée sur le plat du socle près de l’angle du côté droit.
Plusieurs hypothèses sont avancées concernant l’interprétation à donner à la représentation de cet animal. La présence d’un collier peut laisser penser qu’il s’agit d’un animal domestique. Il peut également s’agir de la figuration de l’animal sacré du lieu pour lequel il aurait été dédié. Dans tous les cas, sa posture traduit sa fonction de gardien et de protecteur, probablement d’un secteur de la nécropole locale.


Carte 1 : l’Egypte et ses voisins
Cette carte représente l’environnement géographique de l’Égypte bordé par le rivage méditerranéen, le Proche-Orient, la péninsule du Sinaï et l’Afrique de l’Est. Le Nil y est représenté dans son cours antique. Sa situation de point de rencontre de routes commerciales a favorisé les échanges culturels ainsi que le rayonnement de sa civilisation.

Carte 2  :  Carte des dieux
Cette carte présente les divinités des principaux sanctuaires de la vallée du Nil. Selon les conventions plastiques de l’Égypte antique, les dieux sont figurés en ocre rouge, les déesses en ocre jaune. Chaque province de Haute et Basse Égypte possède sa ou ses divinités tutélaires. Certaines sont uniquement locales, d’autres sont vénérées en plusieurs lieux, et même hors du pays.

SALLE 336
Le Nil, un don des dieux
Cette salle est consacrée à deux composantes essentielles de la civilisation égyptienne : le Nil et les dieux. Le fleuve est la principale voie de communication de l’Égypte dont il a façonné le paysage. Du sud au nord, son cours dans la vallée délimite la Haute Égypte et son delta, la Basse Égypte. Fertilisante, la crue annuelle en assurait la prospérité. L‘Égypte apparaît ainsi comme une création idéale réalisée par les dieux dont le nombre et l’aspect ont toujours suscité l’étonnement.

Cartels des vitrines :

LE NIL 
(cartel grande vitrine centrale)
Cette grande vitrine évoque le long cours du Nil et la vie qui s’y déroule tant à sa surface que dans ses profondeurs. La navigation est le principal moyen de transport des Égyptiens, les bateaux ayant un rôle majeur dans leur vie quotidienne aussi bien que dans leur religion. Il en est de même pour la faune qu’abrite le fleuve.

LE PAYSAGE DES BORDS DU NIL  
(cartel 1e vitrine murale)
Les bords du Nil et ses marais constituent le domaine de la vie sauvage à la marge des zones cultivées. Les scènes de chasse et de pêche permettent d’évoquer avec précision leur végétation et la vie animale foisonnante. Leur représentation constitue un thème décoratif qui persistera dans l’art romain puis dans l’art copte.

LE NIL ET SA CRUE 
 (cartel 2e vitrine murale)
Le Nil est l’un des plus grands fleuves d’Afrique et aussi l’un des plus mystérieux. L’emplacement de sa source est resté longtemps inconnu tout comme le processus provoquant la montée annuelle et spectaculaire de ses eaux. Après avoir parcouru des milliers de kilomètres, la crue arrivait en Égypte charriant des sédiments assurant la fertilité des terres. Le dieu Hâpy est la personnification de cette crue. 

LA CRUE DU NIL ET SES GARANTS DIVINS   
(cartel 3e vitrine murale)
Comme le trajet quotidien du soleil dans le ciel, l’arrivée de l’inondation chaque année est pour les Égyptiens la preuve du bon fonctionnement du monde créé par les dieux. Certains d’entre eux sont plus particulièrement associés à la crue bienfaitrice. 

PETIT DICTIONNAIRE DES DIEUX 
(Texte d’introduction de la vitrine )
Cette vitrine présente les principales divinités égyptiennes sous leurs apparences les plus fréquentes que le visiteur pourra découvrir sur les monuments exposés dans les salles égyptiennes. La carte située à gauche de ce dictionnaire permet de localiser les villes où elles étaient vénérées.
 

Photos

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