Tous mécènes ! des Tuileries

Replantons la Grande Allée

14 septembre 2020
La Grande Allée des Tuileries, joyau des jardins « à la française », a perdu de son éclat et nécessite une rénovation de grande ampleur. 92 ormes majestueux doivent être replantés dès cet hiver, pour lui redonner sa splendeur.
En 1665, André Le Nôtre, créateur des jardins de Louis XIV, conçoit cette perspective exceptionnelle, qui s’étend du palais des Tuileries jusqu’à la future avenue des Champs-Elysées. Or l’abattage des arbres sous la Révolution a dénaturé son dessin originel et transformé ce chemin arboré en un large espace minéral, peu propice à la promenade. 
Le musée du Louvre porte donc un ambitieux projet de rénovation de la Grande Allée, pour magnifier le grand axe historique de Paris. La replantation de deux alignements d'ormes permettra de retrouver les dispositions du jardin du 17e siècle. En apportant plus de fraîcheur et de nature, ce projet permettra d’améliorer le confort du public tout en favorisant la biodiversité. 
Pour ce projet, qui bénéficie déjà du soutien de Parfums Christian Dior et de la Société des Amis du Louvre, le musée du Louvre sollicite la générosité de tous afin de réunir au minimum 1 million d’euros avant le 15 janvier 2021. Si la somme est réunie, la Grande Allée restaurée sera inaugurée au printemps 2021. Stéphane Marie, présentateur de l’émission « Silence, ça pousse ! » sur France 5  a accepté d’être l’ambassadeur de cette campagne.
Ce jardin, c’est Le Nôtre! Quel qu’en soit le montant, chaque don comptera.


La Grande Allée, témoin de l’histoire de France
En 1564, Catherine de Médicis décide la construction non loin du palais du Louvre d’un nouveau palais, sur un terrain en partie occupé par des fabricants de tuiles. Réservés aux plaisirs de la cour, le palais et le jardin dits « des Tuileries » sont le lieu de nombreuses fêtes. 
À partir de 1664, André Le Nôtre recrée le jardin des Tuileries à la demande de Colbert, alors ministre du roi Louis XIV. Il choisit de renforcer l’allée centrale préexistante, qui devient la « Grande Allée ». Les arbres sont plantés en 1668 : une rangée de marronniers d’Inde de chaque côté, avec un dispositif de contre-allées.
Conçue pour être vue depuis le palais des Tuileries en face, elle réunit les trois séquences principales du jardin : le Grand Carré orné de broderies de buis, le Grand Couvert planté essentiellement de marronniers et l’Octogone, ensemble monumental organisé autour d’un grand bassin et de rampes en fer à cheval menant à des terrasses. 
La perspective s’ouvre désormais au-delà des murs ouest du jardin. Le Nôtre la prolonge en plantant l’avenue des Champs-Élysées.
L’entretien des arbres de haute tige devient cependant difficile au cours du 18e siècle. En effet, la technique de la taille dite « au croissant sur échelle double » ne permettant pas d’atteindre les branches hautes, certaines ploient dangereusement, apportant un excès d’ombre et masquant les vues vers la place Louis XV, future place de la Concorde, à l’Ouest et vers le palais des Tuileries à l’Est. Les derniers arbres ont été abattus à la fin de la Révolution. En 1810, les architectes Percier et Fontaine utilisent cet élargissement pour donner un cadre plus grandiose au cortège du mariage de Napoléon et Marie-Louise. Depuis cette date, la largeur originelle de la Grande Allée de Le Nôtre a été perdue ; devenue trop minérale et peu ombragée, celle-ci donne l’impression d’un long couloir où s’engouffre le vent. 




92 ormes à replanter, un projet ambitieux
En 2011, le jardin des Tuileries s’est doté d’un grand projet de rénovation qui a pour objectif d’apporter plus de nature et de fraîcheur au jardin. Après la restauration du Bosquet des Oiseaux, terminée à l’été 2020, la replantation de la Grande Allée est le deuxième projet d’ampleur à s’inscrire dans ce cadre. 
Les études menées par l’Architecte en chef des Monuments historiques ont permis de poser un diagnostic et de définir le projet. La plantation de deux alignements supplémentaires d’ormes, soit 92 arbres, a été décidée pour retrouver les dispositions du jardin de Le Nôtre. Elle permettra de réduire l’impression de coupure entre les parties nord et sud du Grand Couvert et d’apporter davantage d’ombre et de fraîcheur.
Le choix de l’orme s’est fait sur la base d’une abondante documentation historique, scientifique et paysagère. Il s’agit d’une essence présente au jardin des Tuileries depuis l’époque de Le Nôtre mais qui a presque disparu aujourd’hui. Les ormes ont en effet été décimés par une maladie, la graphiose, dans les années 1970. Depuis lors, l’Institut national de la recherche agronomique (INRA) a mis au point une nouvelle variété résistante à la graphiose, Ulmus minor Vada ® ‘Wanoux’, qui a été choisie pour la Grande Allée.  Cet arbre est adapté au sol du jardin des Tuileries et à l’évolution des conditions climatiques.
Ce projet de rénovation sera complété par la restauration des 26 bancs en pierre de taille qui jalonnent la Grande Allée, offrant aux visiteurs des temps de repos entre l’Octogone et le Grand Carré.



 
Dix ans de campagnes « Tous Mécènes ! »
Depuis 2010, le musée du Louvre lance chaque année un appel à la générosité du public pour un projet qu’il juge prioritaire : restauration, acquisition ou projet muséographique.  
Le succès des campagnes « Tous mécènes ! » illustre d'années en années le souhait croissant du public de prendre part, à hauteur de ses moyens, aux projets d'enrichissement et de restauration des collections nationales et du domaine du Louvre. Outre les sommes qu’elles permettent de collecter au profit des projets du musée, ces campagnes d’appel aux dons populaires permettent en effet de créer et renforcer le lien qui unit le Louvre à son public.
Depuis 2010, ces campagnes sont devenues l'un des grands rendez-vous du musée du Louvre et ont rassemblé plus de 25 000 donateurs au total. C'est une opération qui compte aujourd'hui de nombreux fidèles : 10 000 des donateurs « Tous mécènes ! » se sont mobilisés sur  plus d'une campagne et 300 donateurs ont participé à l'ensemble des 10 campagnes. 

Depuis le lancement de la première campagne « Tous mécènes ! » en 2010, le Louvre est resté le seul musée national à lancer chaque année des opérations de mécénat populaire de cette envergure. En pionnier, le Louvre continue à explorer de nouveaux horizons afin de rendre les campagnes « Tous mécènes ! » accessibles au plus grand nombre. Cette année, un  dispositif innovant de médiation a été développé en partenariat avec Snapchat : les promeneurs pourront découvrir un aperçu de la Grande Allée restaurée grâce à un filtre de réalité augmentée (à partir du 2 novembre).

En 2010, grâce à 7 200 donateurs, le musée du Louvre a réuni les 1 260 000 € manquants à l’acquisition du tableau Les Trois Grâces de Lucas Cranach.

En 2011, ce sont 500 000 € que 1 900 donateurs ont rassemblé pour restaurer et remonter deux éléments d’architecture cairote dans le cadre de l’ouverture du département des Arts de l’Islam.

En 2012, 4 500 donateurs ont permis de réunir les 800 000 € manquants pour l’achat de l’une des deux statuettes en ivoire qui vinrent compléter une Descente de croix médiévale déjà conservée au Louvre.

En 2013, 6 700 donateurs ont offert un million d’euros pour la restauration de l’une des icônes du musée, la Victoire de Samothrace et la rénovation de l’escalier monumental qui lui sert d’écrin.

La campagne « Tous mécènes! » de 2014 a permis à plus de 4 500 donateurs de réunir 800 000 € pour la Table de Breteuil dite Table de Teschen.

En 2015, L’Amour essayant une de ses flèches de Jacques Saly (1717-1776) a pu rejoindre les collections du département des Sculptures grâce à plus de 4 300 donateurs qui ont rassemblé près de 680 000 €.

En 2016, grâce à 3 700 donateurs, le musée du Louvre a réussi à réunir les 670 000 € nécessaires pour reconstituer le mastaba d’Akhethétep.

En 2017, grâce à la mobilisation d’un nombre record de 8 500 donateurs, près de 1,5 millions d’euros ont été réunis pour l’acquisition du Livre d’Heures de François Ier

En 2018, grâce aux dons de 4 500 donateurs, le musée du Louvre a rassemblé plus d’un million d’euros pour la restauration de l’arc du Carrousel, monument emblématique de Paris et témoin des temps forts de l’histoire depuis 2 siècles.

En 2019, la campagne pour l’acquisition d’un Apollon citharède d’une grande rareté a été couronnée de succès grâce à la générosité de plus de 6 600 donateurs, qui ont réuni la somme de 1 285 000 euros. Pour les 10 ans de Tous mécènes!, Nikos Aliagas avait accepté d’être le parrain de cette campagne.

_____________________________________________________________________


Stéphane Marie, ambassadeur de la campagne « Tous mécènes ! des Tuileries »
Diplômé de l’école des beaux-arts d’Orléans, Stéphane Marie devient scénographe et travaille dans le théâtre pendant plus de dix ans (décors et costumes). Au début des années 1990, il achète une maison dotée d’un lopin de terre et se passionne pour le jardinage. En 1998, il rejoint France 5 pour collaborer à « Silence, ça pousse ! », premier magazine de la chaîne dédié au jardin dans un format de 13 minutes en voix off. Quatre ans plus tard, l’émission prend sa forme actuelle, présentée en duo avec Noëlle Bréham puis avec Carole Tolila aujourd’hui.

« Silence, ça pousse ! » a pour ambition de faire découvrir les plaisirs du jardinage de manière très concrète. Convaincu que le jardin est une porte ouverte sur la nature, sur les cultures, sur l’histoire de l’art et sur l’histoire des hommes, Stéphane Marie s’attache à défendre le respect de la nature et du patrimoine.
https://www.facebook.com/silencecapoussef5/
Retrouvez l’émission sur France 5 le vendredi à 22h20, le samedi à 10h10 et le dimanche à 9h25.
 
 



 
 

Concours Instagram  #ObjectifTuileries
Les internautes sont invités à partager sur Instagram leurs plus belles photos du jardin des Tuileries, associées au hashtag #ObjectifTuileries. À la clé :  un tea-time pour 2 personnes à l’Hôtel Le Meurice suivi d’une visite exclusive du jardin.

 

Retrouvez la campagne en images sur www.tousmecenes.fr

   #TousMécènes
   #ObjectifTuileries

Photos

Vidéos

Contacts presse

Marion Benaiteau

marion.benaiteau@louvre.fr

+33 6 88 42 52 62