Pour sa 6ème saison, la Petite Galerie accompagne ainsi le cycle d’expositions que le musée consacre en 2021/2022 aux découvertes et explorations de contrées proches avec « Paris-Athènes. Naissance de la Grèce moderne 1675-1919 » (du 30 septembre 2021 au 7 février 2022) ou lointaines avec au printemps, « Pharaon des deux terres. L’Epopée africaine des rois de Napata » (du 27 avril au 25 juillet 2022).
A travers les matériaux et les objets, la nouvelle exposition de la Petite Galerie se propose de raconter le monde et les peuples, en évoquant les échanges entre des mondes lointains, échanges souvent plus anciens que les explorations du 16ème siècle.
Des matériaux venus des confins de la terre
Depuis la plus haute Antiquité, la cornaline, le lapis-lazuli, l’ébène ou encore l’ivoire circulent le long des routes du commerce : ces matériaux sont précieux aussi parce qu’ils viennent de loin. Cette fascination s’enrichit des mythes qui entourent leur origine. Leur usage devient une manifestation de prestige, et le sens des œuvres d’art qui les utilisent s’en trouve enrichi, modifié, amplifié. De la Tête de Gudéa, prince de Lagash à une petite perle en forme de grenouille en lapis lazuli, l’exposition démarre en présentant une grande diversité de ces matériaux.
La Sculpture en ivoire : tailler la dent de l’éléphant
Parmi les multiples matériaux offerts par la nature à l’Art figurent les dents des animaux de grande taille, dents de l’hippopotame, du sanglier, du narval, du mammouth et de l’éléphant. Dans le cadre du dispositif accessibilité de la Petite Galerie, il est cette année proposé au public de toucher une défense d’éléphant.
Portrait d’animaux venus de loin
Aux pierres, coquillages et plantes s’ajoutent les animaux vivants qui voyagent entre les continents, souvent au gré de la politique : les foules comme les artistes découvrent autruches, girafes et éléphants qui deviennent alors de véritables sujets d’inspiration. Les objets fabriqués par l’homme suivent les mêmes routes et, au-delà de l’engouement bien connu des Européens pour l’exotisme, l’exposition montre que ces multiples aller-retour tissent une histoire plus complexe.
Un objet, une histoire
Les œuvres d’art prennent vie à travers les matériaux choisis par les artistes mais leur histoire est ensuite soumise aux aléas du voyage, du goût, des transformations... Formes, techniques, thèmes s’entremêlent pour créer des objets nouveaux qui reflètent toute la complexité de notre monde telle qu’elle pouvait être perçue en Europe depuis la fin du Moyen-Âge. C’est donc autant d’histoires différentes que nous offrent les oeuvres, depuis les longs voyages, souvent encore mystérieux, au Moyen-Age jusqu’aux échanges lointains au moment de la globalisation du monde au cours du 16ème siècle. Les expéditions militaires et scientifiques sont encore au 19ème et 20ème siècles d'autres sources d'échanges et de transferts.
Des outils numériques adaptés
Un site internet dédié : petitegalerie.louvre.fr, avec des pistes de visite pour les enseignants et les relais du champ social et du handicap, une visite virtuelle, une visite en LSF (Langue des Signes Françaises) et pour mal-voyants ou encore des compléments d’information sur les œuvres permettent de préparer ou de prolonger sa visite. Comme chaque année, des parcours dans les collections du musée permettent de poursuivre sa visite autour du thème de la Petite Galerie.
L’art invité : la musique
Chaque année, la Petite Galerie invite un art qui n’est pas présenté dans le musée. Cette année, la musique fait résonner l’exposition à travers une programmation à l’auditorium du musée.
Commissaires de l’exposition : Philippe Malgouyres, conservateur au département des Objets d’art du musée du Louvre et Jean-Luc Martinez, président honoraire du musée du Louvre
Chef de projet : Florence Dinet, musée du Louvre
Catalogue de l’exposition Sous la direction de Philippe Malgouyres et Jean-Luc Martinez, assistés de Florence Dinet Coédition musée du Louvre éditions et les éditions du Seuil Relié, 192 pages, 32 euros |
La Petite Galerie du Louvre bénéficie du généreux soutien de la Fondation PSA, du mécénat du Fonds Handicap & Société par Intégrance, d’une donation en mémoire d’Anne Cox Chambers par Alex Taylor, de la générosité de Madame Krystyna Campbell-Pretty et la famille Campbell-Pretty ainsi que celle du Fonds Susan D. Diskin, Ph. D. au sein du Fonds de dotation du Louvre .